Aricle 2. Une offre pléthorique de terminaux

Le choix du premier terminal Isobus de l’exploitation est guidé par un constat simple : plus la machine est sophistiquée, plus l’attention du chauffeur est mobilisée. L’ordinateur de bord choisi doit donc permettre de travailler rapidement et en toute sécurité. Plusieurs choix s’offrent à l’agriculteur : le terminal Isobus UT du tracteur, un terminal séparé (celui de l’outil ou d’un fournisseur extérieur) possédant aussi la fonction Isobus UT, ou enfin une combinaison de plusieurs terminaux UT. Voici les avantages et points de vigilance pour chaque solution.

Le terminal Isobus indépendant

Lorsque le tracteur est trop ancien ou que son terminal Isobus n’est pas compatible avec l’Isobus de la machine attelée, il faut acheter un terminal doté de la fonctionnalité UT. En choisissant un terminal fourni par un spécialiste de l’électronique, vous conservez toute votre indépendance par rapport au tractoriste et au fournisseur de l’outil. Cette solution permet aussi de choisir un terminal répondant exactement aux besoins de l’exploitation et de ne pas payer des fonctionnalités qui ne seront jamais utilisées. La première règle est de n’acheter qu’un terminal certifié par l’AEF et présent dans la banque de données de cette fondation (voir page suivante). Tous les terminaux ne sont pas encore référencés dans cette base car la certification de la fonctionnalité UT est très récente.

Les exigences pour obtenir un terminal Isobus correct sont minimales. L’écran doit avoir une résolution d’au moins 200 x 200 pixels, qu’il soit monochrome ou en couleur, et disposer d’au moins trois touches pour piloter les fonctions. Les écrans les plus sophistiqués sont tactiles, en couleur et possèdent une définition de 480 x 480 pixels. La solution la plus pratique combine un écran tactile et des touches « physiques » de commande qui s’avèrent bien utiles avec les mains sales ou lorsque les vibrations sont trop importantes pour se servir confortablement de l’écran tactile. Lors du choix du terminal, il faut s’assurer que sa dimension permet d’activer les touches physiques et l’écran tactile simplement du bout des doigts, tout en stabilisant la main avec la structure extérieure du boîtier. C’est une condition sine qua non pour utiliser le terminal au travail et sur la route.

La taille des écrans varie entre 10 cm pour les terminaux d’entrée de gamme et 30 cm pour les plus grands modèles. Il faut toutefois être prudent avec les très grands écrans et s’assurer que le tracteur dispose des fixations suffisantes pour l’installer en cabine sans gêner la visibilité et l’accès à certaines commandes. Pour piloter des machines très complexes dotées de nombreuses fonctionnalités, Kverneland et Müller proposent de connecter deux UT sur le même Bus et donc de visualiser et piloter deux outils Isobus à partir du même terminal.

Le terminal Isobus du tracteur

Les tracteurs les plus récents sont équipés de leur propre terminal Isobus, intégré directement à l’accoudoir ou à la console de droite. Selon les constructeurs et le niveau de finition du modèle choisi, l’Isobus est proposé en standard ou en option. La compatibilité Isobus est une information primordiale lors de l’achat et il est important de la stipuler sur le bon de commande. De même, il ne faut pas confondre tracteur Isobus et Isobus-Ready (prêt pour l’Isobus). Dans le second cas, cela signifie seulement que le tracteur est équipé de prises Isobus, voire uniquement d’un support pour la prise extérieure, et qu’il pourra recevoir a posteriori un tel équipement. Compte tenu du prix de ces terminaux, certains constructeurs proposent plusieurs niveaux de sophistication. Case-IH, New Holland, John Deere et Fendt disposent de deux tailles d’écran, généralement autour de 17’’  pour le plus petit et de 28’’  pour le plus grand. Le petit écran possède moins de fonctionnalités et ne permet généralement pas de réaliser la documentation et le guidage. En revanche, il offre l’accès à l’Isobus pour un prix plus abordable. Sur les grands écrans, certaines fonctionnalités comme la documentation parcellaire géolocalisée et les coupures de sections sont parfois proposées en option.

Plusieurs écrans en cabine

Si l’Isobus sonne la fin des magmas de câbles dans la cabine, certains agriculteurs sont néanmoins contraints de conserver plusieurs écrans en cabine. C’est le cas notamment pour tous ceux qui sont équipés de terminaux qui ne gèrent pas certaines fonctionnalités récentes comme les coupures de tronçons ou des équipements de sécurité tels que les caméras. Dans ce cas, il faudra prévoir un terminal supplémentaire pour la coupure de section ou un écran de visualisation pour les caméras. Notons que pour les matériels très complexes, comme les arracheuses de pommes de terre, la présence de plusieurs terminaux est pour le moment incontournable.